Les contraintes physiques imposées par le pilotage d'une monoplace
de F1 sont plus violentes qu'on ne le suppose. Michael Schumacher peut en témoigner. Et le déplorer. Le pilote allemand s'était fracturé la jambe droite (tibia-péroné) au premier tour du Grand Prix de Grande Bretagne le 11 juillet. Après avoir effectué une vingtaine de tours d'essais sur le circuit de Monza mercredi, il ajourne son retour. Il souffre trop à bord de sa Ferrari pour prétendre reprendre la compétition dans un avenir immédiat. Il renonce ainsi à disputer le Grand Prix d'Italie, la semaine prochaine, et même le Grand Prix du Luxembourg, chez lui, au Nürburgring, quinze jours plus tard. Une sage décision qui sème la consternation chez ses supporters et son écurie. Il y a quinze jours, le pilote Ferrari avait voulu entretenir l'espoir en effectuant une longue séance d'essais sur un circuit privé de la Scuderia, au Mugello. Il y avait réalisé d'excellents chronos, se montrant même plus rapide que son équipier Eddie Irvine. Pourtant, une vive douleur au talon droit, plus touché que prévu lors de son accident, l'avait déjà convaincu à renoncer à disputer le Grand Prix de Belgique, dimanche dernier.
Bosses. Mais, pensait-on, il n'y avait pas de raison que la santé de cet athlète ne s'améliore pas au fil des jours. Le public de Monza, en Italie, pouvait rêver d'assister à son retour. Schumacher y était très attendu. A commencer par son équipier Eddie Irvine, qui disait à Spa-Francorchamps: «Michael est le