Menu
Libération
Interview

El Guerrouj, le fond et la forme. Le Marocain, spécialiste du 1 500 m, s'essaie au 3000 m samedi à Bruxelles.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 septembre 1999 à 0h37

Après avoir dépossédé, en l'espace d'un an, l'Algérien Nourredine

Morceli de deux records du monde (1 500 m et mile), le Marocain Hicham El Guerrouj, médaillé d'or la semaine dernière à Séville sur 1 500 m, s'essaie au 3 000 m, samedi soir au meeting (Golden League) de Bruxelles. José Marajo, entraîneur national et coordonnateur de l'équipe de France de demi-fond (800 à 10 000 m), passe en revue les atouts de cet athlète de 24 ans. De la tête aux pieds.

Respiration: un coeur musclé.

Le nombre élevé de compétitions auxquelles il participe le prouve: El Guerrouj récupère vite et bien. Son coeur est particulièrement musclé, ses poumons très développés. Le recordman du mile fait preuve d'une grande capacité à approvisionner en énergie ses muscles et son cerveau. De ses débuts sur 5 000 mètres, il a conservé un système efficace de transport de l'oxygène, essentiel en demi-fond. Des «qualités foncières» qui le distinguent de ses concurrents: il apparaît toujours, à l'arrivée, plus frais et dispos que ceux-ci. C'est là que réside son point fort: Hicham El Guerrouj peut courir longtemps à un rythme élevé. D'après Marajo, «El Guerrouj est un peu hors normes. Son talent lui permet de s'exprimer sur 1 500 comme sur 5 000 m.» Certes, sur le début de la course, les autres coureurs parviennent à suivre son rythme. Mais à partir d'environ 1 000 mètres, ils décrochent. Et l'écart se creuse de plus en plus"

Bassin: la stabilité.

Là s'exprime la particularité de son style: le buste est toujours l