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Libération

Ca marque pas. Les Bleus condamnés à tout gagner après le nul 0-0 à Kiev.

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publié le 6 septembre 1999 à 0h36

Roger Lemerre se méfiait de cette rencontre cruciale. Avec raison.

Certes, le sélectionneur de l'équipe de France de football a pu montrer un certain soulagement, samedi soir, après le match nul (0-0) arraché à Kiev face à l'Ukraine: les Bleus n'ont pas perdu et restent encore en course pour une qualification à l'Euro 2000. Mais que d'erreurs. Lemerre l'expliquait déjà avant le départ de Clairefontaine: «Nous sommes confrontés au football soviétique mais avec des caractères différents. La Russie n'a pas perdu sa culture d'attaque, elle joue tous ses coups. Par contre, l'Ukraine a vu son football changer. Comme toute jeune nation, elle est devenue plus prudente.» Le jeu fut donc fermé. Et s'il y avait eu un vainqueur, il aurait presque automatiquement obtenu son billet pour l'Euro.

C'est donc l'Ukraine qui réalise au final la bonne opération en gardant la tête du groupe. Les champions du monde, eux, grappillent un petit point, à coup d'efforts surhumains, et se retrouvent condamnés à remporter leurs deux prochains matchs du groupe 4 face à l'Arménie (le 8 septembre) et à l'Islande (le 9 octobre), en espérant très fort que la Russie ou l'Ukraine perdent une rencontre.

Surcôte. Pâle figure? On peut se demander si l'ossature des Bleus ne continue pas dangereusement à vivre sur ses lauriers. La défense est pourtant toujours aussi efficace. Et, aux commandes, Zinedine Zidane, même avec cinq défenseurs sur le dos, est bien de retour. Heureusement d'ailleurs, car beaucoup de ses coéqui