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Libération

Surf. 11e étape du championnat du monde à Anglet cette semaine. Génération planche à billets. Les sponsors ont investi le circuit et gagné les faveurs de la nouvelle vague.

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publié le 6 septembre 1999 à 0h36

Hossegor (Landes), envoyé spécial.

Taj Burrow vient d'achever sa série. A peine sorti de l'eau, le jeune Australien, sa planche sous le bras, subit les assauts d'une grappe d'adolescentes. Autographes, sourires, photos" «Taj Burrow le dit lui-même: il n'y a que l'argent et les filles qui comptent pour lui, grince, mi-envieux, mi-désapprobateur, Boris Le Texier, champion de France 1998. Son truc, c'est de gagner les contests (compétitions, ndlr) et d'attendre les miss.» La combinaison frappée de l'emblème de son sponsor, l'intéressé confirme: il veut tout. Et tout de suite. «Je vais être numéro un, assure, une fois débarrassé de ses poursuivantes, l'étoile montante du surf professionnel. Cette année ou l'année prochaine.» Le surf a désormais sa nouvelle vague. Prête à déferler sur le top 44, le classement des meilleurs riders mondiaux. Ses représentants: de jeunes requins aux dents longues, nés sous l'étoile du dollar et nourris dès le plus jeune âge au lait du sponsoring.

Ecolo hirsute. On a longtemps imaginé le surfeur, écolo hirsute, sillonnant sans relâche les tropiques au volant d'un van peinturluré et au son des Beach Boys. On a pu le rêver traquant le spot idyllique de Bali à Panama, enchaînant les vagues avant de s'endormir, repu de drogue et d'alcool, au coin d'un feu de bois. Si l'imagerie pittoresque du freesurf séduit encore nombre d'amateurs, les professionnels, eux, l'ont rangée au placard. Bien au fond. Oublié, le champion de natation hawaïen Duke Kahanamoku, qui