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Libération

Rugby. L'ex-capitaine de l'équipe d'Afrique du Sud parle de dopage avant 1992. Le passé noirci des Springboks.

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publié le 7 septembre 1999 à 0h35

«La plupart des joueurs tendaient la main quand le médecin de

l'équipe faisait circuler la boîte à pilules avant les matchs.» C'est dans ces termes que François Pienaar, capitaine des Springboks vainqueurs de la Coupe du monde de rugby 1995, aborde le problème du dopage dans son autobiographie intitulée Rainbow Warrior (1). Certes, le troisième ligne centre se garde bien de jeter l'opprobre sur le titre remporté par son équipe il y a quatre ans. Il ne fait que décrire les pratiques en vogue dans le rugby sud-africain jusqu'en 1992, pendant la période d'isolement international à laquelle fut condamné le pays avant l'abolition de l'apartheid.

Il n'empêche qu'à vingt-cinq jours du coup d'envoi de la Coupe du monde 1999, les petites phrases de François Pienaar font mouche. Il révèle ainsi que les stimulants étaient régulièrement distribués dans les vestiaires lorsqu'il jouait dans l'équipe de la fac de droit de Johannesbourg mais aussi dans l'équipe du Transvaal, la province qui est la pierre angulaire du rugby afrikaner.

Reprise en main. Les souvenirs de l'ancien capitaine Springbok ont, en tous les cas, été pris suffisamment au sérieux pour que la fédération de rugby sud-africaine (Sarfu, South African Rugby Football Union) réagisse. La Sarfu a indiqué dimanche que, si elle ne répond pas des pratiques antérieures à 1995, elle a désormais les choses en main en matière de contrôle antidopage. «Dans ces dernières années de professionnalisme, déclare le porte-parole de la Sarfu, la