Montpellier, envoyé spécial.
C'est un duel au soleil. Comme dans un western de Sergio Leone, les entraîneurs vont y suer à grosses gouttes et en gros plan. Pas seulement à cause de la chaleur. Des Montpelliérains en manque de points reçoivent samedi un OM au bord de la crise de nerfs. Les supporters marseillais ont peu goûté les matchs nuls à répétition de leur équipe, huitième du classement, et l'ont bruyamment fait savoir à Rolland Courbis. Le coach olympien se doit de l'emporter. Son homologue héraultais n'est guère plus verni: avec 4 maigres points glanés en cinq rencontres, les Montpelliérains occupent l'avant-dernière place.
Sanguin. «Marseille n'a pas bien débuté, mais nous, c'est encore pire, lâche Jean-Louis Gasset. Si on perd, on s'enfonce dans la zone rouge.» Le «faux derby» du Midi est traditionnellement sanguin. La saison passée au stade Vélodrome, les hommes de Gasset, avec quatre buts d'avance, avaient cru emporter le match aller. Cinq buts marseillais en une mi-temps avaient douché leur enthousiasme. Prometteuses de spectacle, les visites marseillaises à La Mosson sont d'ordinaire fort courues: près de 30 000 billets, contre 12 000 en moyenne, ont été vendus. D'autant que l'OM compte nombre de supporters dans la région, avec des sections locales à Sète, Béziers et dans plusieurs villages. Et les dirigeants des deux clubs ne cachent pas une certaine proximité. «Marseille et Montpellier entretiennent des relations privilégiées, reconnaît Michel Mézy, manager de M