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Portrait

MOTO. Bol d'or ce week-end au Castellet. Bruno Bonhuil, remplaçant endurant.

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publié le 11 septembre 1999 à 0h31

Le Castellet, envoyé spécial.

Les essais qualificatifs s'achèvent. Sans même prendre le temps d'enlever son casque, Bruno Bonhuil donne aux mécaniciens de son stand ses premières impressions sur sa GSX R 750 avant de leur abandonner l'engin. Le pilote rémois le sait pourtant: ici, il n'y a plus aucun enjeu pour lui. Sauf contrordre du manager Dominique Meliand, son statut de remplaçant de la Suzuki Castrol Team ne devrait pas lui permettre de courir le Bol d'or, samedi, avec ses trois coé- quipiers, aucun d'entre eux n'ayant été blessé ou écarté. Mais en matière de boulot, Bonhuil est comme ça. Consciencieux. «Je fais les choses sérieusement, reconnaît-il. Mais attention: sans me prendre au sérieux.»

Vétéran. Cette 63e édition était pourtant l'occasion de s'illustrer pour le Rémois. Troisième au classement provisoire du championnat du monde d'endurance, avec 4 petits points de retard sur ses coéquipiers Terry Rymer et Jehan d'Orgeix, Bonhuil disposait de solides arguments. Notamment une seconde place au Bol 98. Alors, ces opportunités gâchées le rendent amer. «Je suis un peu frustré de n'avoir aucune chance de courir. Ça fait dix ans que je fais de l'endurance et j'aurais aimé défendre ma place.» Son team manager, Dominique Meliand, semble pourtant intraitable. «Un pilote remplaçant avec beaucoup de points, ça a fait couler beaucoup d'encre. C'est vrai qu'on peut piocher à droite, à gauche, des pilotes qui auraient des points. Mais c'est pas ma façon de faire. On ne demand