New York, de notre correspondant.
Au deuxième jour, ce fut Pete Sampras, blessé au dos. Puis vint Patrick Rafter, gêné par son épaule. Puis encore Carlos Moya ou Magnus Larsson. En moins de deux semaines de compétition, l'infirmerie de l'US Open affiche complet. Au total, une quinzaine de champions et championnes ont ainsi dû se retirer du tournoi pour cause de blessures. Une hécatombe qui a touché les tout premiers du classement et qui engendre de nombreuses questions sur le sport marathon qu'est devenu le tennis. «Le plus surprenant peut-être, explique le docteur Vince McInerney, ancien soigneur de Mary Pierce, c'est qu'au départ le tennis est un sport où les blessures sont rares et que l'on recommande à tout le monde. Ici, le problème, c'est le rythme des joueurs. Ils participent à trop de compétitions et, à un moment, leur organisme lâche.»
Cadence imposée. Pour nombre de spécialistes de la médecine sportive, le tennis professionnel est ainsi devenu un sport à hauts risques du fait de la cadence imposée aux champions. Tous sports comparés, le circuit ATP est l'une des épreuves les plus éprouvantes, avec des tournois aux quatre coins de la planète et très peu de pauses pour évacuer la pression. Contraints de participer à un maximum d'épreuves pour maintenir leur classement, les joueurs sont de plus obligés de se produire lors de tournois de prestige, par les marques sportives qui les sponsorisent. «Si l'on compare par rapport à l'année dernière, nous n'avons pas beaucoup