Il y a des petites humiliations qu'il faut prendre avec philosophie.
Que ses superbes motor-homes en duplex soient relégués dans un coin du paddock de Monza, derrière ceux des manufacturiers de pneus, ne chagrine pas beaucoup Craig Pollock. Depuis le Grand Prix de Belgique, il y a quinze jours, le patron de l'écurie BAR a des préoccupations autrement plus impérieuses. Après les spectaculaires accidents dont ont été victimes Jacques Villeneuve et Ricardo Zonta aux essais du Grand Prix de Belgique, Pollock avait surtout pour priorité de s'assurer que ses pilotes pourraient disputer la course de Monza dans de bonnes conditions. Le problème c'est que Robert Synge, le team manager de l'écurie américano-britannique s'est retrouvé, la semaine dernière, à reconstituer en un temps record un puzzle high-tech. Dans le même temps, une équipe d'essais reprenait le chemin de Monza avec une seule voiture pour participer aux tests du Grand Prix d'Italie, Synge restait à l'usine de Brackley pour assister ses mécaniciens. Leur mission était de reconstruire trois voitures avec les morceaux récupérés en Belgique. «En fait, nous avons eu une bonne surprise en mettant les coques à nu. Malgré la violence des chocs encaissés, les coques en carbone n'ont pas été endommagées. Je crois que nous avons bénéficié de l'expérience de Malcom Oastler qui a l'habitude de concevoir les monocoques d'IndyCar, souvent soumises à de redoutables chocs contre les murs à plus de 300 km/h», explique le team manager de