Monza envoyé spécial
Beaucoup voyaient Mika Hakkinen comme un animal à sang-froid. Peut-être influencé par la chaude ambiance qui régnait hier à Monza, le Finlandais a démontré qu'il n'est pas toujours capable de dissimuler ses sentiments les plus forts. Il est vrai que céder la première place d'un Grand Prix que l'on domine met en rogne. Comme souvent cette saison, le champion du monde en titre maîtrisait son sujet, lorsqu'au 30e tour de l'épreuve italienne, il s'est échoué dans les graviers, en dehors de la piste.
Irréparable. Avec une confortable avance de huit secondes sur Heinz-Harald Frentzen, et la période des ravitaillements à venir, le Finlandais n'avait aucune raison de paniquer et de commettre l'irréparable. Hakkinen affirme pourtant avoir fait une erreur de pilotage qui l'a expédié hors de la trajectoire. «Je me sentais vraiment confortable à ce moment de la course. Mais en entrant dans la chicane, j'ai sélectionné le premier rapport de vitesse, alors que j'avais négocié ce passage en deuxième vitesse durant tout le week-end. Il y a eu une amorce de blocage des roues arrière. Je n'ai pas pu éviter de faire un tête à queue, et le moteur a calé.» Hakkinen pouvait jeter ses gants de rage (avant de les récupérer) et pleurer sur sa bourde sous les ombrages du parc de Monza.
Mais comme à Imola en début de saison (1), l'aveu d'une défaillance de la technique pourrait bientôt dédouaner le Finlandais, ce qui ne changera rien au classement, mais lui permettra peut-être de ne