Menu
Libération

Tennis. La cadette des Williams bat Hingis en finale de l'US Open.Serena chante victoire.

Article réservé aux abonnés
publié le 13 septembre 1999 à 0h30

New York de notre correspondant

Il y a des jours où le tennis aime raconter de belles histoires. A ce moment précis du deuxième set, quand elle se bat encore pour éviter de sombrer, Martina Hingis, prodige en son temps et n°1 mondiale, sait que ce match-là ne lui est pas destiné. Elle a des regards pour son adversaire qui en disent long, mêlés de défi et d'admiration. En face, Serena, la cadette des soeurs Williams, 18 ans dans deux semaines, déploie son corps ciselé dans l'acier pour lâcher des coups à la hauteur de ses certitudes. Certes, Hingis, en vraie championne, ne vend pas la mèche, sauve deux balles de match et impose le tie-break. Mais, au final, elle ne peut rien. Il ne reste alors à cette gamine, inconnue de tous il y a moins de deux ans, qu'à lever les bras au ciel. Sur le court Arthur-Ashe, tout le monde est debout pour saluer la première championne africaine-américaine à remporter l'US Open depuis 1958 et Althea Gibson.

Quatuor. La voila donc la consécration que tout le monde attendait. Celle de la «petite soeur» des Williams, dont le père Richard avait toujours dit qu'elle «était la meilleure, la plus mauvaise, la plus vicieuse». Car la victoire d'hier est aussi celle d'une famille qui a surpris le monde du tennis en 1997. La mère Brandy, le père Richard, et les deux dernières de leurs cinq filles, Venus et Serena, sortis de nulle part pour s'imposer comme un quatuor incontournable du circuit féminin. Leur histoire est de celles qui font les légendes du sport,