L'arrivée de Jaguar en Formule 1 était un secret de polichinelle
depuis quelques semaines. Restait à officialiser cette information, ce qui a été fait hier au Salon automobile de Francfort. Cette décision est la conséquence du rachat par Ford de l'écurie Stewart en juin. Le géant américain, propriétaire également de la marque de Coventry, confirme donc la tendance de la F1 moderne, de plus en plus investie par les grands constructeurs. Malgré la présence d'un moteur élaboré et développé chez Cosworth Racing, autre propriété de Ford, cette marque va s'effacer au seul profit de Jaguar. L'écurie Stewart-Ford, qui sera rebaptisée Jaguar Racing à partir de l'an 2000 et dont les monoplaces promèneront une livrée d'un mélange de verts anglais et irlandais, affrontera la concurrence d'autres grands constructeurs. A Mercedes (McLaren), Fiat (Ferrari) ou encore Peugeot (Prost) s'ajouteront la saison prochaine BMW avec Williams, et Honda avec BAR, en attendant l'arrivée prochaine de Toyota et peut-être d'Audi. Paradoxalement, Jaguar avait jusque-là beaucoup gagné aux 24 Heures du Mans (sept fois), et même au Rallye de Monte-Carlo, mais ne s'était jamais aventuré dans le championnat du monde de F1 depuis sa création en 1950. Jackie Stewart, créateur, en 1996, de l'écurie qui porte son nom, en compagnie de son fils Paul, ne fait pas une mauvaise affaire. Il a empoché quelque 550 millions de francs en cédant son écurie à Ford et gardera son titre honorifique de président la saison p