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Libération

Athlétisme. Talence refuse la ségrégation. Pour le plaisir de tous.Pas que des stars au Décastar

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publié le 20 septembre 1999 à 0h46

Talence (Gironde), envoyé spécial

L'affiche, placardée dans les rues de Bordeaux, l'assurait: «Les dieux du stade» avaient rendez-vous, ce week-end, au Décastar de Talence, dernier meeting du nouveau circuit mondial d'épreuves combinées. Chose promise, chose due. Il y avait le Tchèque Tomas Dvorak, recordman et champion du monde du décathlon. Le Français Sébastien Levicq, quatrième au Mondial espagnol, où il échoua à 20 points du podium. Et puis, bien sûr, la nouvelle vedette de l'heptathlon hexagonal, Eunice Barber, championne du monde, et sa rivale allemande Sabine Braun, championne du monde en 1991. «C'est la première fois qu'on a deux champions du monde en titre», jubilait Michel Leblanc, organisateur de l'épreuve. Au côté de ces étoiles, brillantes encore de leurs victoires andalouses, étaient présents d'autres athlètes moins illustres. Mais aussi applaudis.

Certes, les stars recueillent tous les suffrages. Comme ces glapissements de loup, façon Tex Avery, au moment où Eunice Barber s'apprête à lancer son poids. Ou ces hurlements qui entourent les performances de Dvorak, Tchèque aux allures de Californien avec ses cheveux décolorés et ses lunettes aérodynamiques. Mais personne n'est oublié. Les Français Gaëtan Blouin, Wilfrid Boulineau et Laurent Hernu font bonne figure à l'applaudimètre. En témoignent ces pancartes accrochées le long de la ligne droite: «Gaëtan, sois parmi les grands» ou «Blouin, vers les 8 000 points» (1). Même l'heptathlonienne bordelaise Muriel Croze