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Portrait

HAND. Les Bleus se qualifient pour l'Euro 2000. Nouvelle satisfaction pour l'entraîneur. Costantini ou l'esprit de constance.

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publié le 20 septembre 1999 à 0h46

Vittel envoyé spécial

C'est une équipe jeune qui a obtenu son billet pour la Croatie. Les Bleus se sont qualifiés pour les championnats d'Europe 2000 en battant la Roumanie à deux reprises et en une semaine. Et hier, à Dijon, ce fut par un but d'écart: 19-18. Sur le banc, c'est un entraîneur rodé aux compétitions internationales qui les suit des yeux, un homme en place depuis si longtemps qu'on en a oublié le nom de son prédécesseur.

Daniel Costantini s'est établi entraîneur de l'équipe de France de handball en 1985. De cette union sont nés de beaux enfants, très turbulents, qui se nommèrent «les Barjots». Aujourd'hui, la plupart sont partis, d'autres sont arrivés, et lui, vieilli, revient sur ces années de plaisirs et de douleurs mêlés, et parle du présent qu'il veut contrôler.

«Le meilleur». Dans un livre paru peu avant les JO d'Atlanta (Hors jeu, Albin Michel), il faisait état de toutes sortes de choses de sa vie. Il y peignait son propre orgueil. Son goût des femmes s'y retrouvait également. Mais c'est l'ouvrage d'une époque passée, et aujourd'hui il confie voir les choses différemment: «Je ne suis plus le Costantini que l'on imaginait à 40 ans. A l'époque, je pensais que j'étais le meilleur entraîneur du monde, et je pensais que, si l'équipe de France gagnait, c'était uniquement parce que j'en étais la cause et dans le cas où elle perdait, eh bien, c'est parce que tout en était de ma faute.» C'est une manière élégante de se voir à sa juste hauteur et aussi de se voir vieil