Le bon sourire, qui avait donné des couleurs au premier Grand Prix
organisé à Valence, aura sans doute été délavé par la pluie qui s'est abattue hier matin sur les 80 000 spectateurs, entassés dès l'aube sur le circuit. Les Espagnols, venus surtout voir les 500 cm3 et Alex Crivillé, pouvaient néanmoins patienter et se réjouir d'une pole position en 125 cm3. Arnaud Vincent, le poulain du team local dirigé par l'ancien champion du monde Jorge Martinez (Libération de samedi) et sponsorisé par la région, l'avait décrochée haut la main. Puis la météo est venue troubler une fête attendue depuis près de vingt-cinq ans. Vincent a couru à l'économie, résistant à la tentation de se lancer dans une bagarre qui aurait pu le compter parmi les nombreux pilotes tombés (dix dans cette seule catégorie). «Je glissais sur ma selle avec ma combinaison de pluie, je n'étais pas à l'aise, a-t-il expliqué après sa quatrième place. J'ai préféré gérer ma course et marquer quelques points.» Le vainqueur fut tout aussi inattendu que les conditions de course étaient insupportables: l'Italien Gianluigi Scalvini a emporté la mise devant Emilio Alzamora.
Jacque à terre. En 250 cm3, le temps n'était pas à la fête non plus. Surtout pour Olivier Jacque, victime d'une chute au deuxième virage après avoir été touché par Valentino Rossi, alors qu'il se trouvait en troisième position. Il est reparti, puis a finalement abandonné: «Il a fallu que je bricole un peu. J'ai essayé de redresser le guidon, remis l'arrivé