Nürburgring envoyé spécial
Entre Frentzen, Coulthard, Ralf Schumacher, Fisichella et Herbert, le sort a choisi. Sur le strict plan sportif, Frentzen d'abord, Schumacher ensuite méritaient plus que n'importe qui d'inscrire leur nom au palmarès du Grand Prix d'Europe. Mais Frentzen, vite poignardé par une défaillance électronique, perd l'occasion de revenir au contact d'Hakkinen au championnat. «Une grande déception», dit l'Allemand. Coulthard, qui lui succède aux avant-postes de la meute, se fait, lui, piéger par une des nombreuses averses. Puis, c'est le cadet des Schumacher de s'installer en tête, jusqu'à une crevaison. C'est ensuite au tour de Fisichella de prendre les rênes de la course, mais l'Italien paye un peu plus tard ses coups de volant peu fair-play du début de course: sortie de piste. Reste ce vieux briscard de Johnny Herbert au volant de sa Stewart-Ford, plus de 140 Grands Prix dans les bras et une certaine maîtrise des pistes humides, comme prétendant à la victoire. Par chance, l'Anglais reçoit la bénédiction des cieux pour aller chercher la 3e victoire de sa carrière. Et peut dire après coup: «Je suis sur une autre planète.»
Stratégies à l'eau. Mais c'est en ouvrant ses vannes que le ciel a fait de ce Grand Prix d'Europe la course la plus spectaculaire et incertaine de la saison. Depuis le début de la matinée, les pilotes savent à quoi s'en tenir. Les bulletins météo prédisent des averses en milieu de course. Pour un pilote, c'est le pire des scénarios: les str