Menu
Libération

Foot, fair-play et bras d'honneurLa 8e édition du tournoi intercités s'est déroulée samedi en Seine-Saint-Denis.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 septembre 1999 à 0h52

Le fair-play s'en est sorti, mais il a dû se tailler un chemin au

milieu des bras d'honneur. Samedi après-midi, à La Courneuve, durant les finales du tournoi de football intercités organisé par l'Association de prévention pour une meilleure citoyenneté des jeunes (APMJC), ça s'est passé comme ça: à la fin du match entre Champigny-sur-Marne et Poissy, l'arbitre sort un carton rouge et un joueur. Le numéro 15 fait un double bras d'honneur. Son entraîneur hurle depuis la touche. Assis au milieu de la pelouse, les vaincus fulminent. «L'arbitre, c'est un cadavre. Faut lui apprendre les règles du foot», dit un ado. «Il est bourré», renchérit un autre. L'homme en noir ne bronche pas. «J'ai l'habitude. Il ne faut pas répondre.» «C'est le métier qui rentre.» Si les principes «citoyens» sont déclinés sur tous les tons, ils ne sont pas toujours suivis d'effets. C'est ce qu'a retenu «Cub», un joueur de Paris XIXe, qui, après être allé tirer son penalty, s'est fendu lui aussi d'un bras d'honneur à ses adversaires qui venaient de l'insulter. Cub est revenu en braillant force «enculés de leurs mères». Puis il a sobrement commenté: «Le fair-play, c'est que le titre.» Quelques minutes après le coup de sifflet final, les vainqueurs ont serré la main des vaincus.

Au tournoi intercités, les raisons de se friter sont moindres. Les matchs qui se disputent (catégories 13-15 ans et 15-18 ans) n'ont rien à voir avec ceux des championnats amateurs de districts, en Ile-de-France (1). Les compétitions