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Libération

Jackie Stewart, première victoire sans volantL'ancien pilote triple champion du monde n'avait encore jamais gagné avec son écurie.

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publié le 27 septembre 1999 à 0h52

Jackie Stewart, triple champion du monde de F1 dans les années 70,

est un seigneur. Avant de remettre définitivement les clés de son écurie à Ford, qui s'en est porté acquéreur au printemps, l'Ecossais tenait à mettre une victoire estampillée Stewart dans la corbeille de mariage. C'est la moindre des choses quand un constructeur de la taille de Ford vous signe un chèque estimé à quelque 550 millions de francs.

Elégance. La belle chemise blanche est trempée de champagne. La casquette frappée du célèbre tartan est à tordre. Mais ce vieux Jackie (60 ans) préserve une certaine élégance. La voix plus nasillarde que jamais, l'oeil gauche à demi-clos, souvenir de son passé de (fameux) tireur de ball-trap, celui qui est encore le chief executive officer du Stewart Grand Prix tente de traduire son émotion après avoir applaudi à la victoire de Johnny Herbert, la première de l'écurie, et à la troisième place de Rubens Barrichello dans le Grand Prix d'Europe. Il dit: «C'est difficile de décrire mon sentiment, après ce résultat incroyable pour toute l'équipe. Moi-même, j'ai gagné des Grand Prix (27), des titres (3), mais gagner dans la peau d'un chef d'écurie est une émotion incroyable. Nos pilotes n'ont pas fait d'erreur, et notre stratégie était parfaite. Ce résultat justifie la confiance que Ford a placée en nous.» Aventure familiale. Stewart associe bien sûr son fils Paul à cette réussite, avant que l'écurie Stewart ne devienne le Jaguar Racing en l'an 2000, la célèbre marque angla