Pau envoyé spécial
D'imprévus, finalement, dans ce troisième match de la demi-finale de la Coupe Davis entre la France et la Belgique, il n'y en aura eu que deux. Primo, cette maldonne des organisateurs faisant cracher à la sono un improbable morceau en lieu et place de la Brabançonne, l'hymne belge, lors de la présentation officielle des équipes. Secundo, l'intempestive sirène des pompiers au beau milieu du troisième set du double opposant, samedi, les Tricolores Xavier Delaître et Fabrice Santoro aux représentants du plat pays, Xavier Malisse et Christophe Van Garsse. Car, pour le reste, tout était écrit. La balade des deux Français, 9e paire au classement mondial; la débandade de leurs deux adversaires, qui n'avaient jamais joué ensemble et qui poursuivent la série belge de sept défaites en double en Coupe Davis. Mais visiblement pas de quoi les assommer. «J'avais seulement peur d'avoir l'air con», dira Van Garsse. «Si j'ai un moment cru que l'on pouvait gagner? rigolera Malisse. Oui, à 0-0 au premier set.» «I will survive, la, la, la, la, la"» Tout était donc inscrit. La victoire de Delaître-Santoro en trois sets (6-3, 6-3, 6-3), qui a apporté à la France le troisième et décisif point, après les victoires, vendredi en simple, de Sébastien Grosjean et de Cédric Pioline (1). Le très lassant «et 1, et 2, et 3-0"» scandé par les tribunes. Le très horripilant «I will survive, la, la, la, la, la"» de Gloria Gaynor, consacré hymne sportif français depuis la victoire des footb