La 4e Coupe du monde de rugby débutera vendredi et se clôturera le 6
novembre à Cardiff. Terre de ballon ovale, le pays de Galles, à l'allant retrouvé, renoue avec un passé glorieux. Reportage.
Cardiff envoyée spéciale Ses larges rouflaquettes noires d'encre s'affichent sur tous les souvenirs de Cardiff. De la hauteur d'un soldat de plomb, taillé dans le béton même de l'ancien stade mythique d'Arms Park, il hante les devantures des échoppes de toutes les galeries victoriennes du centre. Sa statue en pied trône dans le nouveau centre commercial. Le demi de mêlée a pris sa retraite du ballon ovale en 1978. Mais sa mémoire est vivace. Quand on n'a que des mythes et légendes en guise d'histoire nationale, on sait l'art de ressusciter les héros disparus. Alors, les vingt années de vaches maigres du rugby gallois n'ont fait que conforter le souvenir du brillant n° 9. «Gareth Edwards, c'était le meilleur», tranche sobrement Macy, un vieux de Porth assis dans un pub dans Rhondda Valley.
Les jours aux deux douches Mais on préfère ici ne parler de l'ex-capitaine au maillot rouge qu'au passé. Le quinquagénaire s'est reconverti en commentateur à la télévision. «Maintenant, il ne s'intéresse qu'à l'argent. Il en gagne d'ailleurs beaucoup. Le rugby, il ne l'évoque plus qu'en dilettante. C'est devenu du même ordre qu'une partie de pêche pour lui, la pêche au pognon.» Le jugement de Don Lewis, voisin de Macy dans le pub, tombe comme un couperet. Il sera le seul à évoquer le grand homme au pr