La 4e Coupe du mondede rugby débutera vendredi et se clôturera le 6
novembre à Cardiff. Terre de ballon ovale, le pays de Galles, à l'allant retrouvé, renoue avec un passé glorieux. Reportage.
Cardiff envoyée spéciale Billy gère le club house de Porth, une ancienne cité minière de la Rhondda Valley, l'une des grandes vallées de l'or noir qui descend jusqu'à Cardiff. Le puits de Cymmer, en contrebas, a fermé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, après tout juste un siècle d'activité, engloutissant des milliers d'anciens paysans du cru et d'immigrés venus d'Irlande ou du sud de l'Angleterre. Alors la direction des houillères a fait don du local, une ancienne bibliothèque construite par les mineurs, à la ville. La première salle du pub est le carré des hommes, des vieux, pour la plupart, qui tapent le carton sous des photos jaunies du carreau de la mine, gueules noires et gloires locales du ballon ovale mêlées. La seconde pièce tient plutôt du gynécée. Les pintes s'y descendent pratiquement aussi vite que dans celles des hommes. Plus loin, les billards et, à l'étage, le dancing. «Graham Henry, il est vraiment très bon», siffle Billy, un fan de rugby qui n'a pas raté un match du Tournoi des cinq nations depuis vingt ans.
L'autorité des origines L'ex-entraîneur des Auckland Blues, venu il y a un an reprendre en main le XV gallois, a fait merveille. Sèchement battue par les Boks et la France quelques mois plus tôt, l'équipe du Poireau a enchaîné sous sa conduite une série de ne