Brad Johnstone, entraîneur de l'équipe des Fidji, est un ancien
capitaine des All Blacks. Autant dire que le garçon connaît un peu le rugby. Il dit pourtant de ses joueurs: «Ils font des choses qui me laissent encore pantois. Ils ont une capacité naturelle à jouer à la main avec grâce. Ils sont capables d'exploits individuels qui sont une joie pure. Même les avants.» Problème, les Fidjiens, futurs adversaires de la France, qui entrent ce soir dans la compétition face aux néophytes «koudous» namibiens (lire programme ci-contre), ont parfois ressemblé à leur caricature d'artistes de l'ovale, cultivée sur les terrains de rugby à 7, dont ils sont champions du monde. Quarts de finalistes de la première Coupe du monde, en 1987, ils n'avaient pas réussi à se qualifier pour la dernière, en 1995. Johnstone, en place depuis quatre ans, s'est donc employé à resserrer les boulons d'une machine qui avait tendance à s'emballer. Ne serait-ce qu'en exigeant la ponctualité aux entraînements. Et en construisant «une première ligne solide, ce qui n'est pas courant aux Fidji, concède Johnstone. Car il faut être solide devant pour être magique derrière.» .
Les équipes. Fidji: 15. Alfred Uluinayau; 14. Fero Lasagavibau; 13. Viliame Satala; 12. Waisake Sotutu; 11. Imanueli Tiko; 10. Waisale Serevi; 9. Jacob Rauluni; 8. Alifereti Mocelutu; 7. Setareki Tawake; 6. Apisai Naevo; 5. Emori Katalau; 4. Simon Raiwalui; 3. Joeli Veitayaki; 2. Greg Smith (cap); 1. Daniel Rouse.
Namibie: 15. Lean van Dyk; 14