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Libération

RUGBY. COUPE DU MONDE 1999. Poule C. C'était le match le plus symbolique du week-end. Le représentant du Nord est sorti vaincu, mais pas abattu. Ecosse-Afrique du Sud: un grand écart qui rétrécit.

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publié le 5 octobre 1999 à 1h02

Edimbourg envoyé spécial

S'il n'y avait qu'un match à retenir après ce week-end, Ecosse-Afrique du Sud serait de toute évidence celui-là. Par son intensité et son rythme, par son suspense, parce que ce sont deux équipes significatives et malgré tout très proches: les Ecossais ont remporté le Tournoi et les Springboks sont champions du monde.

Si l'équipe de l'hémisphère sud l'a emporté 46-29 dimanche, c'est grâce à sa constance, sachant exploiter sans frémir la moindre faute adverse. Il y en eut au moins deux, immédiatement sanctionnées par deux essais transformés. Assez pour donner des regrets aux hommes de l'entraîneur Jim Telfer. Hier, le cadre du somptueux hôtel de Kirknewtown au sud-ouest d'Edimbourg, a permis de tirer un premier bilan plus digéré. On avait remis au placard les tablettes où il était écrit que l'Ecosse n'avait pas battu l'Afrique du Sud depuis trente ans.

Désabusé. Telfer, bien que désabusé, devait se rendre à l'évidence: les Boks pratiquent un rugby à un rythme encore au-dessus. Et après avoir vu les matchs de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, il est difficile de dire qui peut prétendre surpasser le rugby du sud. La performance écossaise prouve qu'il est possible de leur tenir tête, mais de là à l'emporter" «Il y avait une différence de rythme, a reconnu le coach écossais. On avait beau tout envoyer, il y avait moins de potentiel physique de notre côté. Mais on s'en approche. Le niveau du championnat anglais y est d'ailleurs pour beaucoup.» Sur le ter