Le nouveau wonder boy du rugby anglais a une gueule d'ange. C'est
d'ailleurs comme ça qu'on surnomme Jonathan dit Jonny Wilkinson du côté de Twickenham: «Angel face». En espérant qu'il ne se la fasse pas cabosser par les All Blacks cet après-midi dans le match au sommet de cette première phase de la Coupe du monde. Rencontre dont le vainqueur sera presque assuré de la première place du groupe B et d'accéder directement aux quarts de finale. Logiquement contre l'Ecosse à Murrayfield. Le chemin de l'équipe battue s'annonce plus périlleux. Elle devra passer par les barrages face au deuxième du groupe C (Canada ou Fidji), le 20 octobre, avant d'affronter logiquement, quatre jours plus tard, l'Afrique du Sud en quarts de finale au Stade de France. «Nous devrons utiliser notre cerveau», a prévenu Clive Woodward, le coach anglais. Mais le match pourrait aussi se jouer sur des coups de pied. Ceux des deux demis d'ouverture: Andrew Mehrtens, côté Blacks; Jonny Wilkinson, côté anglais.
Prodige. Il y a deux ans, l'Angleterre riait quand Woodward appela comme remplaçant un jeune trois-quarts de 18 ans qui allait devenir le plus jeune international anglais depuis 1927. On s'interrogeait cet été quand le même Woodward faisait glisser le même Wilkinson du centre à l'ouverture pour un test match contre l'Australie. On s'est ébaubi, la semaine dernière, devant la performance du prodige lors de la victoire de l'Angleterre contre l'Italie (67-7). Pour ses débuts en Coupe du monde, le jeune ouvr