De Béziers à Cardiff par la route, visite des lieux, des personnages
et des époques qui font le sel du rugby.
Marciac envoyé spécial A la 76e minute, c'était fatal, profitant d'un relâchement coupable du XV marciacais, un remplaçant adverse, qui venait de rentrer, pointait entre les poteaux. La transformation n'était plus qu'une formalité. L'équipe de Tournecoupe-de-Lomagne, village de 250 habitants situé à la limite du Gers et du Tarn-et-Garonne, revenait à un point de l'A.S. Marciac. Laquelle avait pourtant parfaitement entamé ce troisième match de la poule 2 du groupe 3 des séries régionales de l'Armagnac-Bigorre. A 13-14, tout restait en effet possible; un fond de nervosité, perceptible à la façon dont certains spectateurs reprochaient à l'arbitre ses prétendus penchants sexuels contre nature, se faisait alors jour parmi la centaine de supporteurs locaux. Le maire lui-même, par ailleurs président de l'association Jazz in Marciac, commençait à faire grise mine, comme au soir de certaine prestation chaotique de Ray Charles en août. L'arbitre choisissait enfin d'abréger le supplice d'un ultime coup de sifflet. Une initiative qui devait provoquer les foudres de quelques partisans de Tournecoupe, selon lesquels il restait encore une bonne minute à jouer.
«Tout ça n'est pas bien méchant», commente quelques instants plus tard l'homme en noir. Attablé devant un solide sandwich au pâté et un verre de bourret, le premier jus de la vigne pas encore fermenté, il dit aussi: «Il ne faut