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Libération

RUGBY. COUPE DU MONDE 1999. Les Bleus en route pour les quarts de finale, samedi. Le défi des Fidji.

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publié le 16 octobre 1999 à 1h12

Toulouse, envoyé spécial.

Quand on se promène à Toulouse, capitale du rugby, on comprend vite que l'équipe de France n'a pas le coeur des supporters. Les Fidji ont la cote et tout semble sympathique chez eux, leurs éclats de rire à l'entraînement, leur habileté parfois ahurissante dans le jeu et jusqu'à cette coutume marrante qui accordait aux chefs le privilège de boulotter leurs ennemis. Pourtant, même tard le soir, quand les comptoirs sont poisseux, il ne se trouve pas grand monde pour donner l'équipe des antipodes gagnante du dernier match de la poule C, aujourd'hui à 14 heures à Toulouse. Dans le coeur des supporters, il y a du dépit amoureux, de la déception, mais beaucoup de réalisme.

Exigeances. Ou un refus des catastrophe. Si la France perd face aux Fidji, elle devra aller mercredi à Twickenham pour disputer à l'Angleterre le droit d'accéder en quart de finale. Le coeur des supporters apparaît un peu chaotique aux yeux de Jean-Claude Skrela, l'entraîneur des Français. «Contre la Namibie, on gagne de près de 50 points et on est jugé insuffisant. Moi qui suis un insatisfait permanent, je n'ai pas dit ça aux joueurs. Je suis content de ce qu'ils ont tenté. Ce qui m'insatisfait, ce sont les occasions gâchées, les ballons qui tombent quand l'essai est possible; il en manque quatre ou cinq. Si on marque 70 points, personne ne trouverait rien à y redire.»

Rentrer dans la coupe. A ce goût d'inachevé, on pourrait trouver des tas d'explications. De toute façon, c'est la compara