Ecurie nouvelle, budget énorme, pilote vedette, communication
agressive" Avant chaque course, «Libération» racontera les coulisses de British American Racing (BAR), une équipe qui se veut différente des autres.
«Pour l'instant, tout va bien», répond Craig Pollock quand un quidam s'inquiète de sa forme. Le «pour l'instant» précisé par le manager de l'écurie BAR se situe en général avant la première séance d'essais. Mais pour la première fois depuis longtemps, tous les membres de BAR avaient le sourire vendredi soir: Jacques Villeneuve s'est octroyé, à la surprise générale, le meilleur temps de la première journée d'essais. «Ce résultat prouve que lorsque nous arrivons sur un circuit où personne ne peut exploiter des informations techniques déjà connues, nous sommes à un niveau de compétition comparable à celui de nos adversaires.» C'est évidemment un raccourci technique dicté par l'optimisme du moment. La performance du pilote québécois démontre toutefois un potentiel que l'écurie espère exploiter à fond l'année prochaine lorsqu'elle disposera d'une nouvelle voiture, d'un moteur Honda d'usine et surtout de l'expérience d'une saison. En attendant, Jacques Villeneuve a savouré de passer devant tout le monde le temps d'une journée: «La voiture n'était pas loin d'être magique, aujourd'hui. Mais il nous faudra faire la même chose samedi (lors des essais officiels).» Jock Clear, l'ingénieur de piste de Villeneuve, ne pouvait qu'être ébloui: «Jacques a toujours été bon sur les nouveau