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Libération

Douze fusées de la mer dans le golfe d'HaurakiLes Néo-Zélandais, chez eux, restent favoris.

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publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Auckland envoyé spécial

Les vrais amateurs de la Coupe de l'America font comme Denis, un yachtman français. Ils vont chercher leur Moorings 445 à Tahiti et descendent tranquillement, cap à l'ouest: Samoa, Tonga («génial»), Fidji («il pleut tout le temps»), la Nouvelle-Calédonie, puis cap au sud vers la Nouvelle-Zélande. Deux mois de croisière «sympa, à part un petit grain avec des vents de 57 noeuds», dit Denis qui assistera à Auckland à sa troisième Coupe. Ou bien, comme ce discret et fortuné propriétaire du Shenandoah ­ un trois-mâts de 40 m de long, enregistré au Yacht Club de Monte- Carlo, qui va fêter en 2002 son centième anniversaire ­ ils en profitent pour effectuer un tour complet de la planète, via les canaux de Beagle, en Patagonie.

Rapides et capricieux. Ou bien ils font comme des dizaines de milliers de touristes. Ils descendent à pied la colline de Queen Street, traversent Customs Street, longent Quay Street, et débouchent sur le Viaduct Basin et le Village de l'America's Cup. Là, de l'autre côté du bassin, ils admirent, alignés les uns à côté des autres ou accrochés à des grues, la quille cachée sous des bâches, les monocoques multicolores qui vont se disputer, d'octobre 1999 à mars 2000, le plus vieux trophée sportif du monde: les bateaux argent à parement rouge des Italiens, le bateau orange et bleu des Français, les bateaux noirs des Néo-Zélandais, les bateaux gris carbone du New York Yacht Club" Des monstres profilés, entièrement construits en carbone, à l'ét