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Libération

Foot. Le procès des créanciers du club breton s'ouvre ce matin.Les juges sur les ruines de Brest

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publié le 18 octobre 1999 à 1h14

Rennes correspondance

Huit ans après la disparition du Brest Armorique Football Club, c'est le procès d'une époque révolue qui va s'ouvrir ce matin devant le tribunal correctionnel de Rennes. Une époque où les clubs professionnels naviguaient à vue en matière de gestion et où les droits télévisuels n'autorisaient pas encore les trains de vie actuels. Sur le banc des prévenus, pas moins de six personnes devront répondre de la déroute financière du club. A commencer par François Yvinec, son omnipotent président, mis en cause pour avoir entraîné le club dans une spirale déficitaire fatale. Après avoir déjà effectué 50 jours de détention provisoire, il est accusé de «banqueroute par emploi de moyens ruineux».

A ses côtés, Jean-Paul Tixier, magistrat consulaire et ancien président de la Sodiba, sera jugé pour complicité. Selon l'accusation, la Sodiba a financé l'achat de joueurs par des découverts bancaires et cautionné divers emprunts alors que le club se trouvait dans un état d'endettement alarmant.

Escroqueries. Composée d'industriels brestois, cette société avait notamment permis l'acquisition de deux vedettes sud-américaines, l'Argentin Fernando Tapia et le Paraguayen Roberto Cabanas, transféré de Colombie dans des conditions jamais éclaircies. Autre figure de la saga, l'homme d'affaires franco-marocain Charly Chaker, de son vrai nom Ahmed Chaker, sera jugé pour «complicité de banqueroute, escroqueries, complicité et recel d'escroqueries». Arrivé en 1990 à Brest, alors que le c