Dax envoyé spécial
Envahi de curistes qui la transforment, de façon saisonnière, en ville du troisième âge, Dax, première station thermale du Sud-Ouest, n'en respire pas moins le rugby. Peut-être parce que son club, l'USD, qui présente la particularité d'avoir disputé et perdu cinq finales du championnat de France, s'enorgueillit de fournir l'ossature de l'actuel XV tricolore, puisque Ibanez, Pelous, Dourthe, Magne et Mola ont longtemps foulé la pelouse du stade municipal. Peut-être aussi parce que, de l'hôtel Lescarboura au Bala Club, on ne peut pas déambuler plus de cent mètres autour du Splendid, le rendez-vous du gratin taurin, sans trouver trace d'un prestigieux joueur aujourd'hui rangé des crampons. Une actualité rythmée par les riffs de cuivres égrillards de Los Calientes, banda pionnière fondée en 1960, sur le modèle espagnol , que les téléspectateurs ont pu découvrir à l'occasion du Tournoi des cinq nations, où, du temps du règne de Ferrasse, elle était régulièrement conviée à chauffer les tribunes. Orchestre réunissant une trentaine de membres de toutes professions («enseignants, médecin, étudiants, chômeurs tyrossais"»), Los Calientes soutient régulièrement l'US Dax à partir des phases finales. «En gros, des huitièmes aux demis, sourit Loïc Renaud, saxophoniste. Il y a bien longtemps que nous ne sommes pas allés plus loin.»
Pourtant, s'il faut en croire l'équipe, la présence tapageuse au stade de Los Caliente constitue un stimulant non négligeable: «Lors