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Libération

RUGBY. COUPE DU MONDE 1999. Cinq semaines en ballon. Poussé par la banda. De Béziers à Cardiff par la route, visite des lieux, des personnages et des époques qui font le sel du rugby.

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publié le 21 octobre 1999 à 1h17

Dax envoyé spécial

Envahi de curistes qui la transforment, de façon saisonnière, en ville du troisième âge, Dax, première station thermale du Sud-Ouest, n'en respire pas moins le rugby. Peut-être parce que son club, l'USD, qui présente la particularité d'avoir disputé ­ et perdu ­ cinq finales du championnat de France, s'enorgueillit de fournir l'ossature de l'actuel XV tricolore, puisque Ibanez, Pelous, Dourthe, Magne et Mola ont longtemps foulé la pelouse du stade municipal. Peut-être aussi parce que, de l'hôtel Lescarboura au Bala Club, on ne peut pas déambuler plus de cent mètres autour du Splendid, le rendez-vous du gratin taurin, sans trouver trace d'un prestigieux joueur aujourd'hui rangé des crampons. Une actualité rythmée par les riffs de cuivres égrillards de Los Calientes, banda pionnière ­ fondée en 1960, sur le modèle espagnol ­, que les téléspectateurs ont pu découvrir à l'occasion du Tournoi des cinq nations, où, du temps du règne de Ferrasse, elle était régulièrement conviée à chauffer les tribunes. Orchestre réunissant une trentaine de membres de toutes professions («enseignants, médecin, étudiants, chômeurs tyrossais"»), Los Calientes soutient régulièrement l'US Dax à partir des phases finales. «En gros, des huitièmes aux demis, sourit Loïc Renaud, saxophoniste. Il y a bien longtemps que nous ne sommes pas allés plus loin.»

Pourtant, s'il faut en croire l'équipe, la présence ­ tapageuse ­ au stade de Los Caliente constitue un stimulant non négligeable: «Lors