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Libération

Boxe. Son combat contre Norris samedi a tourné court.Tyson, un come-back de trois minutes.

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publié le 25 octobre 1999 à 1h19

Samedi à Las Vegas, pour le troisième come-back de sa carrière, Mike

Tyson avait un look de jeune premier. Ou, plus précisément, celui, épuré, qu'il offrait lors de ses premiers combats professionnels, il y a presque quinze ans: cheveux courts, short noir, pas de chaussettes dans les chaussures. Mais beaucoup d'encre a coulé depuis 1985. Le jeune voyou reconverti est devenu le plus jeune champion du monde poids lourds et l'un des plus talentueux de l'Histoire; une star planétaire et richissime, avant de sombrer dans la facilité et la défaite (Douglas en 1990), puis de retourner d'où il venait: en prison. Depuis (1991), il est dit qu'un combat de Mike Tyson ne peut plus être un combat ordinaire.

Oreille arrachée. Il y eut d'abord le difficile chemin de la reconquête, qui l'a vu se heurter par deux fois à Donovan Ruddock (1991); puis le premier retour ­ après trois ans de prison pour viol ­, une mascarade de quelques secondes face à un figurant (Peter McNeeley), mais avec toute la bienveillance du boxing-business, tout heureux de retrouver sa vache à lait, dragueuse d'audience. Il y eut surtout cette oreille de Holyfield arrachée par dépit et lassitude un soir de juin 1997, la suspension d'un an qui s'est ensuivie et le deuxième come-back, face au Sud-Africain Frans Botha, avant un nouveau court séjour (trois mois et demi) derrière les barreaux pour une bagarre.

Et, enfin ­ même si le mot de la fin n'a pas encore été écrit ­, ce troisième retour, samedi face à Orlin Norris, un an