Avec l'inattendue décision du tribunal d'appel de la Fédération
internationale de l'automobile (FIA) de réintégrer les Ferrari d'Irvine et Schumacher aux deux premières places du Grand Prix de Malaisie, les amateurs de Formule 1 ont gagné un final à suspense. Puisque c'est la dernière manche du championnat, dimanche, à Suzuka (Japon), qui décidera du titre mondial. Mais la FIA y a également perdu beaucoup de sa crédibilité. Le tribunal d'appel convoqué par elle, composé de cinq juges indépendants du pouvoir sportif, a en effet déjugé le collège des commissaires sportifs de l'épreuve malaise. Critiquant même au passage les méthodes de contrôle qui avaient abouti au déclassement des monoplaces italiennes, pourtant considérées comme non conformes aux règlements techniques il y a une semaine. Un centimètre. Au soir du Grand Prix de Malaisie, le délégué technique de la Fédération, Jo Bauer, signait un communiqué officialisant la mise hors course des Ferrari. Ses contrôleurs avaient relevé une anomalie: les déflecteurs latéraux montés sur les monoplaces présentaient une côte supérieure d'un centimètre par rapport aux dimensions maximum autorisées par le règlement technique. Quelques heures plus tard, tout en reconnaissant la non-conformité de la pièce aérodynamique incriminée, les responsables de Ferrari interjetaient appel de cette décision. Et préparaient déjà l'épais dossier de leur défense. Les grandes manoeuvres pouvaient commencer. Avant de quitter le circuit de Sepang, Jea