Limoges correspondance
Il y a deux parquets à Limoges: celui du palais des sports où s'entraînent les basketteurs du Limoges CSP, et celui de la justice, qui s'intéresse à la gestion du club du temps de la Société anonyme d'économie mixte sportive (Saems), entre 1991 et 1997. L'ouverture d'une enquête préliminaire, en février, par le procureur de la République du tribunal de Limoges, s'est concrétisée mardi par une perquisition au siège du club, qui a connu l'année dernière sa plus mauvaise saison en Pro A (7e du championnat de France).
Jean-Paul de Peretti, le président de la Saos (Société anonyme à objet sportif) qui gère le Limoges CSP depuis deux ans, et l'administrateur, en charge de la liquidation judiciaire de la Saems, étaient tous deux présents. Les cinq officiers de la section financière de la police judiciaire, venus pour la fouille, sont repartis avec de nombreux documents, dont l'intégralité de la comptabilité du club entre 1991 et 1997. A l'époque, Limoges dominait le basket européen et avait conquis le titre de champion d'Europe en 1993. Trop d'argent. Aujourd'hui, «on enquête pour savoir si des infractions, susceptibles d'être qualifiées pénalement, ont été commises», indique Pierre Billard, le procureur de la République. Début juin déjà, la chambre régionale des comptes du Limousin avait épinglé la gestion du club. Dans une lettre d'observation (Libération du 8 juin), les magistrats de la Cour des comptes s'interrogeaient sur la générosité des collectivités l