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Analyse

Formule 1. La consécration sans contestation. Au vu de la saison, l'autre prétendant, Eddie Irvine, ne méritait pas le titre.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

Ni déçu ni heureux, Michael Schumacher s'est chargé de tirer la

meilleure conclusion de la saison 1999: «C'est un résultat équitable pour la F1.» Avec le titre des pilotes pour Mika Hakkinen et celui des constructeurs à Ferrari, les seize courses du championnat ne pouvaient pas rendre un verdict plus correct. Après l'épisode du Grand Prix de Malaisie, qui avait vu la disqualification des Ferrari ­ puis leur reclassement aux deux premières places ­ le succès d'Eddie Irvine aurait laissé un goût amer: l'Irlandais n'a jamais prouvé qu'il possédait l'étoffe d'un champion. Son premier succès, en Australie, a été obtenu après l'abandon des McLaren-Mercedes et les ennuis de Schumacher. A Imola ­ abandon sur casse ­ et à Monaco, le numéro 2 de la Scuderia n'a jamais été en mesure de contester les succès de son chef de file.

A partir de la mi-saison, après l'accident de Michael Schumacher ­ qui devait rester éloigner des circuits pendant sept courses ­, Irvine est devenu leader de l'équipe Ferrari par défaut. Vainqueur en Autriche, l'Irlandais a profité de l'accrochage entre Hakkinen et Coulthard au départ. Une semaine plus tard en Allemagne, son équipier intérimaire Mika Salo lui offrait la victoire sur un plateau, mais seulement après l'abandon de Hakkinen, encore dominateur ce jour-là. Ensuite, il a surtout alterné l'acceptable et le moins bon pour rester dans la course au titre. En Malaisie, c'est Schumacher qui se sacrifiait pour permettre à l'Irlandais de remporter sa quatrième v