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Libération

Formule 1. Le Finlandais décroche le titre de champion du monde au Japon. Impérial Hakkinen.

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publié le 1er novembre 1999 à 1h44

Suzuka envoyé spécial

Comme souvent, Mika Hakkinen cherche ses mots. Mais cette fois, l'émotion lui impose un effort supplémentaire. Puis de sa voix si rauque, il lâche: «Je savais que le départ serait la clé de cette course. Et le mien a été parfait.» Le pilote McLaren a tout dit ou presque. D'ailleurs, il n'est pas du genre à faire de longs discours. Parfois, on le sent prêt à se livrer,mais il renonce à chaque fois. C'est là un mélange de pudeur et de réserve naturelle. La peur aussi, sans doute, de ne pas trouver le mot juste. Il en a pourtant dégoté un dans le vocabulaire anglais pour résumer sa performance lors de ce Grand Prix du Japon décisif: «Brilliant!» De fait, Hakkinen avait de quoi être fier: «Je ne suis pas près d'oublier cette course. C'est l'une des plus belles de ma carrière.» Ron Dennis, le patron de l'écurie McLaren, qui a pourtant vu défiler quelques champions au volant de ses voitures (1), n'était pas le dernier à s'enthousiasmer. Mais alors que Niki Lauda, Alain Prost et Ayrton Senna possédaient déjà une personnalité et un palmarès affirmés en arrivant chez McLaren, Mika Hakkinen a grandi et mûri au sein de l'équipe anglaise. Il a également failli y laisser sa peau, en novembre 1995, lors d'un terrible accident qui le laissa dans le coma pendant plusieurs jours.

Depuis, des liens intimes se sont tissés entre Ron Dennis et Mika Hakkinen. Le rigide patron britannique cultive de la tendresse pour ce grand gamin de 31 ans, embarrassé dans sa longue carcass