Un dernier coup droit trop généreux qui s'écrase loin derrière la
ligne de court et Cedric Pioline quitte Bercy. Pour Michael Chang, son adversaire en quart de finale, la troisième balle de match aura été la bonne, éliminant Pioline sur le score de 5-7, 7-6 (8/6), 6-4. Une opportunité que le Français n'a pas su saisir lorsqu'il s'était trouvé lui aussi en mesure d'emporter la décision au 2e set alors qu'il menait 6 à 5, sur le service de l'Américain. Mais cette occasion de conclure se perdait au delà des limites du terrain. Le Français n'allait plus jamais avoir une telle chance, perdant ce deuxième set au tie-break. Cette déconvenue n'était pourtant pas le signal d'une descente aux enfers, Pioline restant dans le match tout en accusant, visiblement, la fatigue accumulée lors de son match disputé la veille au soir face à l'Australien Lleyton Hewitt. Cette victoire face à un l'un de ses futurs adversairses de Coupe Davis (1) restera comme son unique satisfaction lors de cette éprouvante et tronquée semaine parisienne. Diable de Chang. Même s'il navigue à la 72e place mondiale, Michael Chang, issu des qualifications, qui approche de la trentaine, semble avoir retrouvé les jambes qui lui avaient permis de remporter Roland-Garros en 1989, alors qu'il n'avait que 17 ans. Malgré tous les efforts du N°1 français pour placer ses balles dans les angles les plus extrêmes, ce diable bondissant de Chang était là. Cédric Pioline, lucide malgré sa grande fatigue, ne pouvait que recon