La France a poursuivi sa moisson d'or aux championnats du monde
d'escrime de Séoul. Dimanche, lors de l'avant-dernière journée, c'est l'équipe d'épée masculine qui a obtenu la médaille d'or de cette spécialité, au terme d'une rencontre très tactique contre la solide formation allemande (45-40), qui s'est achevée par un duel somptueux entre Eric Srecki et Arnd Schmitt. La France face à l'Allemagne, c'est un classique de l'épée depuis une dizaine d'années. En 1994, à Athènes, la France avait gagné pour l'or. L'année suivante, la Mannschaft avait pris sa revanche en finale. Le dénominateur commun était Srecki, 35 ans, et Arnd Schmitt, son cadet d'une année, les plus beaux palmarès encore en activité. La configuration tactique de la finale de Séoul les a fait se rencontrer pour le dernier relais. Le «destin» des armes, cette fois favorable au Français, a remis à égalité deux champions qui s'estiment beaucoup à force de s'être longtemps combattus. Ils sont tous deux double champion olympique (individuel et par équipes) et quatre fois médaille d'or aux Mondiaux.
Les sabreuses, qui faisaient à Séoul leur entrée officielle dans les championnats du monde, ont ouvert, elles, un nouveau chapitre d'une discipline séculaire. Et c'est logiquement l'Italie qui a remporté ce premier titre, en ayant constamment mené face aux Françaises. Le sabre est une arme de charge: ce qu'ont rappelé ces jeunes femmes en ponctuant les points victorieux par des cris. Une manière d'affirmer leur présence.
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