Cardiff envoyée spéciale
John Eales, le républicain, n'a pas eu de mal à dire merci à la reine d'Angleterre quand elle lui a remis le trophée de la Coupe du monde, samedi après-midi au Millenium Stadium de Cardiff. Car, si les monarchistes ont gagné le référendum en Australie, le deuxième ligne des Wallabies a, lui, soulevé sa deuxième coupe du monde de rugby, la première comme capitaine. «Nous étions très fiers, dira-t-il après le match. J'étais fier que mon équipe ait réussi à écrire une page d'histoire. Cela ne s'est pas fait sans mal. C'est le fruit de quatre ans de travail, et surtout deux ans de préparation et beaucoup de sacrifices.» Rod MacQueen, l'entraîneur qui avait repris une équipe en déconfiture en septembre 1997, n'était pas malheureux non plus d'avoir accepté de succéder à Greg Smith, remercié. Car, si son but avait toujours été clairement la Webb Ellis Cup, il lui a fallu retrousser les manches. Il y a deux ans, les Wallabies sortaient de sept défaites consécutives contre les All Blacks et une fessée humiliante infligée par les Boks sur le score de 61 à 22.
Doublé. Cette année, ils entamaient la Coupe du monde avec quatre victoires contre les Néo-Zélandais en cinq rencontres" «Je leur avais dit qu'il fallait mettre de la passion dans cette finale pour contrer la pression française, explique MacQueen. J'ai aimé la discipline que j'ai vue dans ce match.» Les anciens de l'équipe, ceux qui étaient du premier trophée de 1991, se laissaient aller aux comparaisons. P