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Libération

Tennis. Après Roland-Garros, l'Américain s'impose à Bercy face au Russe. Agassi met les moyens pour avoir Safin

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publié le 8 novembre 1999 à 1h44

Voilà un petit gars né au coeur de Las Vegas il y a vingt-neuf ans,

la ville la plus clinquante et la plus artificielle du monde. Un kid devenu grand sous le nom d'Andre Agassi qui se prend, et surprend, à aimer Paris, à la pointe de cette vieille Europe qu'il disait tant détester il y a quelques années encore. Mais, avec l'âge et le temps, cet amateur de restauration rapide et de boissons gazeuses s'est mis à apprécier des mets plus raffinés et les bonnes choses de la vie. Paris en fait désormais partie. Le sale gosse du Nevada, qui s'était déjà imposé dans la capitale, il y a quelques mois, à Roland-Garros, a doublé la mise hier en remportant le Tournoi de Bercy, où il s'était déjà imposé en 1994. Mais, cette fois, la victoire arrachée face au Russe Marat Safin (7-6 (7/1), 6-2, 4-6, 6-4) a une saveur plus goûteuse.

Premier doublé. D'abord parce que ce jeune insolent lui avait coupé l'élan aux Internationaux de France 1998. Mais, surtout, parce que ce nouveau succès, après l'abandon de Sampras, toujours en délicatesse avec son dos, assure à l'Américain de terminer la saison à la place de n° 1 mondial. Ce qui, paradoxalement, ne lui était jamais arrivé. C'est aussi la première fois qu'un joueur gagne la même année sur la terre battue de Roland-Garros et sur le Taraflex du POPB.

La finale aura surtout valu pour la qualité de jeu dont les deux hommes ont fait étalage pendant plus de deux heures. La veille déjà, en demi-finale, Andre Agassi avait dû sortir le meilleur de son tenni