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Libération

JUDO. Remous après le limogeage de l'entraîneur des filles, à dix mois des JO . La fédération ne veut voir qu'une tête.

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publié le 10 novembre 1999 à 1h52

Le judo tricolore resserre ses boulons sans pitié. Ni pour ses

cadres ni pour ses athlètes. Si, chez les garçons, le staff technique rumine encore la longue blessure de David Douillet, chez les filles, la morosité semble avoir eu raison d'une ambiance jadis plus conviviale. Quelques semaines après le maigre bilan aux championnats du monde de Birmingham (une médaille d'or pour les garçons, trois de bronze pour les filles), et avant les championnats de France ce week-end à à Paris, la direction technique nationale (DTN) a décidé d'agir. «Afin de mieux préparer les Jeux de Sydney», explique-t-on. En sévissant au sein même de l'encadrement.

Froid. Le limogeage, il y a dix jours, de Christian Dyot, entraîneur des filles depuis dix ans, a jeté un froid dans l'équipe de France. Marie-Claire Restoux, championne olympique en titre des moins de 52 kilos et fer de lance de la fédération, a dû monter en première ligne pour sauver sa préparation olympique et exiger le maintien de son entraîneur, celui qui l'avait «coachée» lors de son premier titre mondial de 1995. En vain.

«Je suis allée voir Fabien Canu (le directeur technique national [DTN], ndlr) il y a dix jours, pour lui dire que je ne ferai pas les Jeux sans Christian Dyot, explique Restoux. Il m'a d'abord demandé un temps de réflexion puis m'a simplement répondu: "Tu prends tes responsabilités. Depuis, la situation n'a pas évolué d'un pouce. Ils ne peuvent plus travailler avec Christian. Et à dix mois des Jeux, cela signifie: "Dé