Don King, l'hirsute parrain de la boxe professionnelle n'est pas du
genre à se faire des cheveux. Samedi soir, à Las Vegas il paradera encore sur le ring après le combat du Français Fabrice Tiozzo face à son challenger Ken Murphy, et juste avant la revanche du championnat du monde entre Evander Holyfield et Lennox Lewis pour l'unification du titre des lourds. Encore une fois, il parlera fort, débitera des craques invraisemblables dans les micros qui se tendront vers lui, fera rire sa cour, et empochera le pactole.
Un magot colossal C'est que Don King est toujours le principal vainqueur des combats qu'il organise ou contrôle, via sa société Don King Productions. Dans le rôle de manager ou de promoteur, King possède une «écurie» d'une centaine de boxeurs, dont tous les champions qui comptent à l'exception d'Oscar de la Hoya et de Lennox Lewis. Et voilà maintenant plus d'un quart de siècle que rien de sérieux ne se fait dans le monde la boxe-spectacle sans que King ait donné son aval et ne soit intéressé de près (surtout) ou de loin à la recette. A son actif, l'organisation de près de 250 championnats du monde. A force de gruger et d'embobiner la plupart des boxeurs de la planète, y compris Mike Tyson (1) dont il a accéléré la ruine, King a bien sûr amassé un colossal magot de plusieurs centaines de millions de dollars. Mais personne, à part lui, n'est capable de chiffrer avec précision ce trésor. Pour la simple raison qu'il n'a pas toujours songé à déclarer la totalité de ses ga