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Libération

Holyfield-Lewis, lourde revanche à Las Vegas. L'Américain avait perdu le premier combat aux yeux de tous, sauf des arbitres. Business oblige.

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publié le 13 novembre 1999 à 1h55

Voilà un combat qui ne devrait pas avoir lieu. Cette revanche samedi

soir entre l'Américain Evander Holyfield et le Britannique Lennox Lewis pour l'unification du titre des lourds est à coup sûr une bonne affaire pour les promoteurs du combat, à commencer pour Don King (lire ci-dessus), d'autant que les guichets du Thomas and Mack Center de Las Vegas (18 000 places) seront fermés. Plus de 6 000 Britanniques ont acheté des billets avec l'espoir de voir leur compatriote Lennox Lewis ramener toutes les ceintures des lourds. Ainsi la recette, record, sera de 18 millions de dollars, avant même d'engranger les bénéfices provenant de la télé à péage et des diffusions en direct dans une douzaine de casinos de la ville, à raison de 50 dollars la place.

Mascarade. Mais, pour ce prix, la commission de boxe du Nevada ne veut plus être associée à une scandaleuse mascarade comme ce fut le cas le 13 mars, lorsque Holyfield et Lewis s'étaient affrontés une première fois. Ce jour-là, hormis deux des trois juges, tout le monde avait vu Lewis l'emporter, et, pourtant, c'est un nul qui avait été décrété. Un verdict qui a poussé le FBI a ouvrir une enquête; elle a récemment abouti à la mise en accusation pour corruption des principaux membres de l'IBF.

Ces retrouvailles entre les deux poids lourds du moment ont donc pour objectif de rendre un peu de sa crédibilité à un sport sérieusement malmené dans ce domaine. «Peu importe qui gagne», a supplié Lou di Bella, le responsable de la chaîne de télévi