Cette fois, les trois juges rassemblés autour du ring du Thomas and
Mack Center de Las Vegas ont vu clair. Chargés de noter le combat de réunification du titre des lourds, ils ont cette fois rendu un verdict unanime: l'Anglais Lennox Lewis, détenteur de la ceinture WBC, a été déclaré vainqueur aux points contre l'Américain Evander Holyfield, champion WBA et IBF. Lewis, applaudi par plus de 6 000 compatriotes qui avaient fait le déplacement dans le Nevada, est reparti vers la vieille Angleterre plus riche de 15 millions de dollars, et alourdi par les trois trophées (1) de la plus prestigieuse des catégories de la boxe.
Avantage. Sa victoire logique et attendue face à Holyfield fait de lui le premier sujet de Sa Majesté, depuis Bob Fitzsimmons à la fin du siècle dernier, à priver les Américains du titre unifié des Lourds, ce qui n'était pas arrivé depuis 1959. Après sa démonstration du 13 mars, lors du premier combat l'ayant opposé à Evander Holyfield et qui avait débouché sur un nul très controversé l'Anglais partait avec un avantage psychologique déterminant. Il se méfiait pourtant de cet Américain qui refuse de vieillir et avait remporté les cinq combats revanche qu'il avait été amené à disputer au cours de sa longue carrière, commencée en 1984.
Il fallait donc que Lennox Lewis se montre plus incisif et convaincant sur chacun de ses coups. Pourtant, devant une salle comble, les deux colosses ont produit un combat assez semblable à celui du Madison Square Garden en mars. Av