Sobre à son habitude, Jean-Claude Skrela a conclu son règne à la
tête de l'équipe de France de rugby par une petite phrase, «La boucle est bouclée.» Et c'est à Colomiers, petit village de la banlieue toulousaine, à la mairie duquel il dirige la section des sports, que Skrela a choisi d'expliquer sa décision de ne pas solliciter le renouvellement de son contrat d'entraîneur du XV de France. Un choix qui n'a surpris personne malgré la belle fin de parcours des Bleus en Coupe du monde, qualifiés pour la finale en battant les Néo-Zélandais. «Je suis allé au bout de mes objectifs dans un rugby français toujours conflictuel», a estimé Skrela, sans donner plus d'explications sur le mot conflictuel.
Pas de rancoeur. En poste depuis 1995, Skrela n'a pas manqué de rappeler tout ce que le rugby lui a offert d'émotions et de souvenirs. Aujourd'hui âgé de 50 ans, Jean-Claude Skrela a souhaité prendre du recul avec la compétition même si la fédération française lui a chauffé une place au sein de son comité directeur. «J'ai vécu une aventure très riche, parfois pénible, mais dans l'ensemble les résultats, avec des hauts et des bas, ont été d'une richesse exceptionnelle», a estimé l'ancien troisième ligne international du stade toulousain. Il est vrai que, malgré des accrocs et des moments de doute sur les capacités du XV de France à s'exprimer au plus haut niveau, Skrela peut s'enorgueillir du succès inespéré de ses hommes lors de la Coupe du monde sans oublier les deux grands chelems conséc