Il y a un an, Tommi Makinen était en chemin vers sa Finlande natale,
après avoir abandonné prématurément dans le rallye de Grande-Bretagne. Lorsque un appel téléphonique ami l'a informé qu'il venait de remporter le championnat du monde. Les ennuis, à 400 mètres de la ligne d'arrivée, de Carlos Sainz, qui demeurait son unique adversaire, avaient propulsé le Finlandais sur la première marche qu'il n'espérait plus conquérir. Cette année, les ennuis d'un autre pilote Toyota, le Français Didier Auriol, lors de l'avant dernière épreuve, en Australie, ont évité à Makinen les affres du même suspense éprouvant pour les nerfs lorsqu'il s'agit de jouer sa saison sur une course.
Sans arrière pensée. C'est donc en toute décontraction que le pilote Mitsubishi va aborder la 14e et ultime manche du championnat du monde des rallyes, qui se déroulera de dimanche à mardi sur les routes humides et les chemins parfois enneigés du nord de l'Angleterre. Son objectif sera simple: gagner. «Ces deux dernières saisons, j'étais sous pression parce qu'il me fallait assurer le titre. Là, je vais pouvoir attaquer sans arrière pensée, car je veux vraiment gagner en Grande-Bretagne.» Ce que Makinen n'est jamais parvenu à faire depuis ses débuts dans le championnat du monde des rallyes en 1987. Mais ce n'est là qu'une petite anicroche sur un palmarès parfaitement tissé au fil de ses 82 participations au plus haut niveau, mais seulement cinq saisons complètes.
L'air de rien et sans faire de bruit, Tommi Makinen