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Libération

L'Italie et les Pays-Bas agissent.

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publié le 22 novembre 1999 à 1h37

Depuis longtemps, l'Italie représente un paradis que chaque

footballeur en herbe a envie de fouler. Et cela à tout prix. Les clubs milliardaires n'ont jamais caché leur façon de recruter une main-d'oeuvre bon marché, dont le rapport qualité-prix se bonifie avec les années. Pour cela, le Calcio s'est lancé à l'assaut du continent africain pour y recruter des gamins. Au point que, cette semaine, cette affluence de jeunes talents a explosé au grand jour. Un rapport présenté au Sénat italien fait état de 5 282 footballeurs extra-communautaires âgés de moins de 16 ans employés par les clubs amateurs (plus de mille ont été recensés en Lombardie). Un chiffre qui a fait bondir les politiques et provoqué une plainte de la Fédération italienne de football. Le cas d'un jeune Africain de 14 ans qui jouait à Arezzo (club toscan de 3e division) a mis le feu aux poudres. Les dirigeants du club ont été déférés au parquet.

Aux Pays-Bas, dix-huit joueurs étrangers évoluant dans des clubs professionnels ont été déclarés «illégaux» par le Service d'immigration et de naturalisation (IND) et devraient rapidement être renvoyés dans leur pays d'origine. Tous âgés de moins de 18 ans et non-ressortissants de l'Union européenne, ces footballeurs trop jeunes pour travailler étaient en séjour illégal. Privés de permis de séjour et de travail, ils exerçaient grâce à des visas touristiques renouvelés tous les trois mois. Dix clubs sur trente-six interrogés sont ou ont été en infraction. La Ligue néerlandai