Dans la guerre entre la Fédération internationale et l'Union
européenne de foot (Fifa et UEFA), Michel Zen-Ruffinen, secrétaire général de la première organisation a démoucheté son fleuret, fin septembre: «La nouvelle formule de la Ligue des champions est un fiasco.» Et de dénoncer, en vrac, «l'intérêt dilué d'une compétition extraordinaire», «les chiffres inquiétants des affluences dans les stades», «les audiences télé décevantes» et, summum de l'horreur, «la perte de valeur du produit football». On était à la mi-temps de la première phase d'une Ligue des champions gonflée cette saison de 24 à 32 clubs, pour une multiplication des matchs, donc des droits télé (Libération du 14 septembre). Ce soir débute la deuxième phase. Sont absents quelques cadors, comme le Milan AC, Dortmund ou Arsenal. Les seize rescapés du premier tour se retrouvent en quatre poules de quatre équipes; les deux premières se qualifieront pour les quarts de finale. Zen-Ruffinen ajouterait peut-être: «Les choses sérieuses commencent enfin.»
Blues girondin. Pour Bordeaux (gr.B), elles débutent ce soir avec un déplacement en Espagne, à Valence. Le club espagnol, c'est un peu la cyclothymie appliquée au football. Quatorzième dans son championnat, pas très loin de la relégation, il est invaincu cette saison en Coupe d'Europe. Après s'être déplacé lors de la première phase chez les Glasgow Rangers, le PSV Eindhoven ou le Bayern Munich. Et le club, dans lequel évolue l'ancien international français Jocelyn Angl