Rome, de notre correspondant.
A la fin des années 80, le Milan AC d'Arrigo Sacchi et des Maldini, Baresi et autre Van Basten avait techniquement révolutionné le football italien et européen. Dix ans plus tard, un autre club italien, la Lazio de Rome, tente de modifier en profondeur les racines du Calcio. Dans son aspect économique cette fois. Car l'équipe de stars, dont le chiffre d'affaires s'élève à 875 millions de francs par an, et qui rencontre ce soir Marseille au Stade Vélodrome en Champions League, n'est pas seulement en tête du championnat italien, ex-aequo avec la Juventus de Turin. Premier club italien coté en Bourse, la Lazio connaît aussi l'une des plus fortes progressions du marché boursier milanais (plus de 115% en dix-huit mois) et ses dirigeants envisagent de chambouler le rapport des joueurs à leur équipe.
Conseil d'administration. Il y a quelques jours, Sergio Cragnotti, le financier du club, a ainsi annoncé que le jeune défenseur des biancocelesti (les bleus et blancs) Alessandro Nesta disposera, en tant que capitaine, d'un siège au conseil d'administration de la société Lazio. Surtout, le patron de l'entreprise agro-alimentaire Cirio, qui possède 50,1% de la Lazio, a confirmé qu'il envisageait de payer à l'avenir les primes distribuées aux joueurs en stock-options. Deux décisions liées et dans lesquelles Sergio Cragnotti voit l'évolution inévitable de l'économie du football moderne. «J'ai proposé l'entrée du capitaine dans le conseil d'administration parce