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Libération

Duel de repreneurs pour un Lille en beauté. La ville doit privatiser le Losc avant janvier.

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publié le 27 novembre 1999 à 1h31

Lille, correspondance.

Le supporter de foot lillois a la mémoire courte. «Il y a un an, on nous traitait de chèvres, de bouffons», se souvient l'entraîneur Vahid Halilodzic. L'investisseur lillois, lui, pense à l'avenir. Et se bat pour le rachat d'un club redevenu beau. Quasiment promis à la remontée en D1 la saison prochaine (et qui fait son entrée en coupe samedi contre Amneville). La vente, qui doit intervenir avant le 31 décembre, provoque un bel imbroglio. Et place la municipalité dans une situation embarrassante pour ne pas avoir respecté, en juin, les règles relatives à la privatisation du club. Elle se retrouve non plus avec un, mais deux candidats prêts à lui racheter les 80% d'actions qu'elle détient dans la société anonyme d'économie mixte sportive.

Contrat moral. D'un côté, deux chefs d'entreprise, Luc Dayan et Francis Graille, désignés en juin, bénéficiaires d'une sorte de contrat moral mais aux possibilités financières limitées. De l'autre, Denis Guyennot, un dirigeant de la société Infogrames (leader européen des jeux vidéo), qui se propose d'investir à titre personnel pour devenir actionnaire majoritaire et revendique le soutien d'un pool d'entreprises régionales. Il affirme pouvoir mettre les moyens pour bâtir un grand club.

Au début de l'été, tout semblait joué. Le conseil municipal entérine la vente du Losc (Lille Olympique Sporting Club) au tandem Dayan-Graille. Ils deviennent propriétaires du club, rachètent les 50 000 actions à 3 francs l'unité, injecten