Nice envoyé spécial
La finale de la 88e Coupe Davis entre la France et l'Australie a commencé hier par une cérémonie aussi éternelle et ennuyeuse qu'un match entre deux lifteurs des années 70. Du maire de Nice au représentant de la société japonaise d'informatique qui sponsorise l'épreuve, en passant par les présidents des fédérations internationale, française et australienne, tous se sont échangé des poncifs, genre «que le meilleur gagne» ou «dimanche, il y aura un seul vainqueur, le tennis», sous des applaudissements polis et la lassitude à peine masquée des équipes, sagement assises. «J'ai rarement connu quelque chose d'aussi long», conviendra John Newcombe, le capitaine australien. Tout ça avant que Raphaël Ibañez, dernier sportif français victime des Australiens, il y a près d'un mois en finale de la Coupe du monde de rugby, n'entame le tirage du sort en extirpant un nom du saladier d'argent qui sera remis aux vainqueurs dimanche après-midi.
Grosjean sélectionné. Car la Coupe Davis procède à des petits arrangements avec le sort. La règle veut en effet que les numéros 1 de chaque équipe ne s'affrontent que le dimanche, lors du premier match de la journée. Le tirage au sort ne sert en fait qu'à déterminer l'ordre des matchs du premier jour. Il a donc été décidé qu'aujourd'hui Mark Philippoussis ouvrira le bal à 13 h30 contre Sébastien Grosjean. Qu'ensuite, Lleyton Hewitt en découdra avec Cédric Pioline.
Cette année en Coupe Davis, Grosjean, 21 ans, aura disputé sa première